Biologie du leadership

Dans quelle mesure existe-t-il des ponts entre la biologie et le leadership ? Y-a-t-il une recette magique pour identifier des leaders ? Pourquoi certains leaders inspirent-ils naturellement la confiance ou le sérieux ? Qui sont les dirigeants aujourd’hui ? Comment l’évolution a-t-elle influencé la pratique du leadership dans la société ? Qu’en sera-t-il demain ?
Dans le cadre des activités de son pôle recherche, HLU a souhaité réaliser un tour d’horizon de ce que dit la littérature scientifique sur ces questions afin de mieux comprendre le leadership
 

Les objectifs de la recherche

Les leaders ont un poids considérable dans l’orientation de la société. Certaines entreprises sont devenues des puissances incontournables à l’influence démesurée et leurs choix ont des répercussions à très long terme. Mieux comprendre le leadership participe, ainsi, à une réflexion sur l’orientation de l’humanité : faire face au grands défis du XXIème siècle implique de comprendre qui dirige le monde et comment.

Le leadership est un phénomène commun à tous les animaux sociaux, y compris l’humain. Il peut être étudié avec une perspective sociologique, mais également avec une perspective biologique. La recherche sur le leadership animal distingue quatre fonctions du leader (la direction des mouvements de groupe, la régulation des conflits externes et internes et la recherche de nourriture) qui peuvent également être décrites à travers le prisme de la société humaine.

  • Le dirigeant oriente l’entreprise et ses salariés dans une direction.
  • Le dirigeant participe à une bataille économique dans laquelle son entreprise interagit avec ses concurrents, ses financeurs et ses partenaires commerciaux.
  • Le dirigeant a une capacité à manager : il gère les interactions internes à l’organisation.
  • Le dirigeant sécurise les ressources de son organisation.

Dans la réalité, ces fonctions sont souvent partagées. Ce découpage met en valeur l’aspect contextuel du leadership. Les capacités attendues du dirigeant ne sont pas les mêmes selon les missions qui lui incombent, selon le contexte et les besoins de son entreprise.

La présente recherche s’intéresse à la dimension biologique du leadership. En entrant dans l’espace de l’entreprise, en agissant dans la société, personne ne peut faire abstraction de son corps, de ses émotions et sensations. C’est l’expression de notre biologie qui impacte nos actions, y compris sur le fait de diriger. C’est pourquoi, l’étude du leadership a amené les chercheurs à questionner l’influence de la biologie qui se manifeste au niveau du leader lui-même mais aussi à celui de ses « followers ». En effet, le leader tire sa légitimité de ceux qui le suivent. Chacun, en tant que follower, a des croyances au sujet du leadership, notamment sur les déterminants biologiques, qui sont pour partie dictés par d’anciens besoins dont l’évolution garde les traces.

Plusieurs publications permettront d’explorer les grandes thématique suivantes :

Quel est l’objet global de la recherche ? Quelles sont les quatre grandes fonctions des leaders ? Quelle méthodologie avons-nous employée ?

Existe-t-il des déterminants biologiques du leadership ? Si oui, quels sont-ils ? Cette fiche analyse ce que dit la littérature scientifique sur  les traits physiques, le profil hormonal, la génétique et les neurosciences.

Un débat ancien

Au nombre de neuf, ils amènent à privilégier impitoyablement son intérêt personnel.
 
Beaucoup de comportements associés au leadership datent de notre vie à l’état sauvage.
 
Les leaders font très souvent référence à leur intuition dans leurs décisions. Son étude est un sujet en développement.
 

Ces travaux sont réalisés dans une perspective interdisciplinaire car les questions ci-avant font l’objet d’un pan important de la recherche dans des disciplines aussi variées que la biologie, la psychologie évolutive, la sociologie, les neurosciences, le management et l’étude des organisations.